Résumé : Fidèle à elle-même, l'auteur de 'C'est le soleil qui m'a brûlée', jette un regard espiègle, tantôt doux-amer, mais toujours enchantée, sur les personnages et les situations qui constituent la trame de son roman. Cela donne une fresque sociale dont les protagonistes évoluent dans le contexte bigarré, énigmatique et parfois désinvolte du quartier parisien de Belleville. A travers la virginité du narrateur le petit Mamadou Traoré, Calixthe Beyala nous entraîne dans l'univers d'une communauté africaine immigrée et nous installe dans les lieux-dits de la promiscuité, de la polygamie et de la difficulté d'être soi-même ailleurs que chez soi. L'on ne saurait en dire davantage sur un livre qui ne se résume pas, mais qui se lit, qui se déguste comme le saupiquet de notre grand-mère. Dans cet entretien à bâtons rompus, l'auteur nous parle de son dernier roman certes, mais aussi de sa profession de foi d'écrivain, de ses rapports avec l'écriture et de sa vision de certaines réalités.