Résumé : Dans les années vingt, il fallait être à Montparnasse, à la terrasse du Dôme ; dans les années 50, dans les caves de St-Germain ; puis en 70 à San-Francisco avec Janis Joplin. En 2000, c’est à Berlin qu’il faut être, la ville où toute la jeunesse d’Europe se retrouve au son de la Techno pour des fêtes qui durent plusieurs jours. Berlin où on parle toutes les langues, où tout le monde est vaguement graphiste, vidéaste, et a un grand projet dans son ordinateur portable. Une ville enthousiaste, jeune, créative et libre. Berlin où tout semble possible et facile ; c’est là, et pas ailleurs : the place to be. Cette vie-là, Oscar Coop-Phane l’a connue à vingt ans ; il a partagé le quotidien de cette jeunesse mais aussi des druffis, les défoncés. Demain Berlin est le roman d’une génération, la sienne. Il raconte les trajectoires accidentées qui ont mené trois garçons vers cette ville : Tobias, drogué, brisé, veut oublier un passé douloureux ; Armand (un double de l’auteur) espère qu’un nouveau décor l’aidera à peindre ; Franz veut à tout prix prendre une revanche sociale et réussir. Mais Demain Berlin fait éclater ce miroir aux alouettes. C’est en témoin qu’Oscar Coop-Phane dévoile également l’envers du décor : la solitude de la défonce quand on erre à travers la ville, la vacuité de ces artistes sans œuvres, les lendemains de fêtes le cœur au bord des lèvres, les tympans explosés et la tête embrumée. Il a surtout appris que changer de ville ne permet pas de changer de passé. Vouloir "repartir à zéro" est une utopie que la ville entretient.