Fils de ploucs, tome 2
Titre volume  Fils de ploucs N°2
Compl. Titre  la langue, l'école ar yez, ar skol
Auteurs   Rohou, Jean (Auteur)
Edition  Ouest-France : Rennes , 2007
Collection   écrits société
Collation   603 p.
Format   23 cm
ISBN   2-7373-3908-1
Prix   23 EUR
Langue d'édition   français
Sujets   BZH : vécu
Vie quotidienne : Bretagne
Catégories   BZH
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Lannilis 1138772911718 BZH V ROH FIL 2Adulte / Disponible
Résumé : Fort du succès du premier volume (25 000 exemplaires), Jean Rohou poursuit son témoignage, inséré dans une vaste enquête historique sur les problèmes de la langue et de l'école, qui se prolonge en réflexion sur la transmission culturelle et la condition humaine. Dédaigné par les élites de la province, persécuté par les pouvoirs jacobins, le breton a résisté jusqu'en 1945, malgré le désir des gens de sortir du sous-développement et du mépris par la réussite scolaire francophone : il était adapté à leur monde, tandis que le français de l'école était inutilisable dans leur vie. Puis il s'est écroulé avec la fin des sociétés closes traditionnelles. On l'enseigne aujourd'hui à quelques milliers d'enfants et d'adultes : une petite minorité, qui le maîtrise plus ou moins. Tout le monde approuve... et personne ne parle breton dans la rue ! Jadis, seule l'Eglise s'appliquait à l'instruction des pauvres, que refusaient Voltaire et Rousseau. La modernisation l'a progressivement imposée au XIXe siècle, mais locaux, maîtres et méthodes furent longtemps lamentables, et le niveau très faible en Bretagne, sauf dans le Léon. Aujourd'hui, au contraire, les anciens ploucs sont les premiers intellos de France. La laïcisation en 1882 a provoqué de violents conflits : de 1902 à 1907, le gouvernement a persécuté les écoles catholiques, et en Bretagne l'Eglise et ses amis ont souvent tyrannisé les laïques jusque vers 1970 : les parents de l'auteur ont été excommuniés pour l'avoir mis au collège laïque. Après avoir retracé son parcours - intellectuellement brillant et affectivement difficile - dans une école qui apprenait moins à penser qu'à répéter, et qui imposait l'obéissance jusqu'à l'hypocrisie, Jean Rohou termine par une satire de certains comportements universitaires. Un livre clair et savoureux, critique et autocritique, souvent ironique, parfois douloureux, toujours solidement argumenté et documenté, soucieux de comprendre même ce qu'il désapprouve. A savourer lentement pour mieux réfléchir.